
Cuisiner bio ne revient pas plus cher que de cuisiner pesticide et produits de synthèse. C’est juste une organisation différente à prendre. Quand on fait le bilan carbone global des conséquences environnementales, énergétiques et sanitaires de l’agriculture conventionnelle, le modèle actuel est bien plombé. La Martinique et sa production bananière en sont une illustration édifiante. Le pesticide de la banane Chlordécone a tout déglingué, les bananes, l’environnement végétal, l’environnement marin et les gens dont le cancer « professionnel » est reconnu par l’état. Au point qu’il vaut mieux s’abstenir de manger quoi que soit qui vienne de Martinique. Je sais, c’est dur de dire ça, mais c’est la vérité ! Les BIO passent toujours pour des illuminés et on continue en France de tromper les gens avec de faux labels de qualité comme HVE (Haute Valeur Environnementale). Le seul label qui tienne la route est ÉCOCERT AB. La BIO en prend un coup en ce moment à cause de la mise en place de ces tromperies et d’une l’inflation galopante (30% de perte du pouvoir d’achat). Les gens ont le réflexe reptilien du porte monnaie « C’est moins cher ici ». Ce qui reste à démontrer car nous avons comparé le panier de l’Amap avec un achat en grande surface, le coût réel reste à la faveur de l’Amap. La raison est simple, circuit court, zéro emballage et coût de transport minimes. Beaucoup ne pensent pas à ce qu’ils vont vraiment ingurgiter et aux conséquences que ça aura sur leur santé. Changer d’habitude et s’adapter, c’est plutôt ça le souci majeur. L’argent n’est pas vraiment un argument…
>LA BIO DOIT NOURRIR LA TERRE ENTIÈRE, ON A PAS LE CHOIX<
La cuisine des cuisinier(e)s bio est composée de bocaux hermétiques qui contiennent les ingrédients de base, les produits à transformer. Si vous êtes adeptes des plats préparés, ça va être compliqué. Quoi que, en bio c’est aussi possible. Il y a des gens qui préparent leurs plats pour la semaine. De toute façon, quelque soit votre chapelle, la cuisine doit disposer d’un minima de base pour cuisiner. Ce minima, il est nécessaire de l’anticiper, ce n’est pas au moment où l’on met le tablier qu’il faut faire ses courses.
J’ai commencé par lire un livre où l’on explique clairement les ingrédients à renouveler en permanence dans sa cuisine pour ne pas perdre trop de temps. Puis un autre livre bien pratique ou les recettes sont classées par temps de préparation, 10, 20, 30 minutes ou 1 heure selon le temps dont on dispose pour préparer le repas. L’autre dimension est d’apprendre à découvrir ce que l’on ne connait pas. Mais également d’apprendre à bien préparer ce que l’on aime. Cuisiner Bio n’est finalement pas si différent que de cuisiner des produits conventionnels. La découverte de produits inhabituels, de transformations alimentaires ou d’épices est une culture qui nous vient du végétarisme.
CHANGER DE RÉGIME ALIMENTAIRE ? >>>
Bien sur, la compilation des recettes ne pourra pas se construire en un jour. L’autre aspect de la philosophie du BIO est de consommer ce que chaque saison nous apporte. La nature a ses raisons que notre raison trop souvent ignore. Les saisons produisent ce dont nous avons besoin. La planète souffre du transport de produits « hors saison ». Manger des tomates ou des cerises en hiver est une absurdité commerciale. Et la PUB vous dirait « C’est parce que vous le valez bien » !